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Un peu d’histoire…

  • Préhistoire

Ici il n’existe aucune trace du début de la Préhistoire, les glaciers du bassin lémanique, jadis très développés, ayant raclé le sol et déposé des matériaux, effaçant ainsi presque toute trace humaine. Vers – 6000 le climat se réchauffe, les pentes du Vuache sont occupées par des peuples connaissant le métal et l’agriculture. Il y avait deux « pierres à cupules » non loin de la future limite Dingy-Savigny. Il s’agit de blocs de granit où les hommes gravaient des coupes et des rainures. Il semblerait qu’elles soient liées à un culte des étoiles en rapport avec l’agriculture et l’augmentation de la population.

  • Antiquité (avant 443)

Des Gaulois allobroges vivaient à Dingy. Le nant (ruisseau) de la Vosogne qui prend naissance sur Dingy, avant de verser dans le Rhône, porte un nom celtique qui désigne une source divinisée. Le mot Jurens pourrait lui aussi venir du gaulois et désigner un bois sur une colline. Dingy pourrait venir d’un autre mot signifiant « sous les bois ». Mais ces étymologies ne sont pas assurées. En – 58 Jules César arrive. Pour empêcher les Gaulois helvètes de descendre la vallée du Rhône il construit quelques fortifications sur la rive gauche du fleuve. Sous l’empire romain la commune est densément peuplée. Le nom Dingy pourrait dériver du nom d’un grand propriétaire se nommant Tincius ou Dimiacus comme cela semble être le cas pour Dingy-Saint-Clair. En 443 les Romains installent dans le Genevois les Burgondes, un peuple germanique qui a laissé peu de traces dans les villages.

  • Moyen Age (443-1492)

Vers l’An Mil l’empire fondé par Charlemagne se pulvérise en une multitude de petites principautés. Le Vuache fait partie du comté de Genève, lequel est acheté en 1401 par le comté de Savoie. Les limites communales de Dingy correspondent à celles de l’ancienne paroisse catholique. Ce découpage date des VIe-IXe siècles. Dingy a la forme d’un ruban allant d’ouest en est, du Vuache au Mont Sion. Cela signifie que les hameaux actuels existaient déjà ; mais leur emplacement a varié de quelques dizaines de mètres. Par contre le hameau des Moraines ne date que du XIXe siècle. Ces deux parties (Bloux-Jurens et Dingy-Raclaz) avaient des intérêts différents, certains hameaux étant attirés par Valleiry et d’autres par Vulbens.
Raclaz et Dingy se trouvaient sur le grand chemin de Vulbens à Chaumont. En 1239 on signale une « maladière » (petit établissement hospitalier) entre Raclaz et La Fontaine : la »maladeria de fonz juxta Donzie ». Dès le XIVe s, les seigneurs du Vuache (le château de Vulbens au-dessus de l’église) avaient des droits sur Dingy et Raclaz. A partir du XVe siècle au moins, les seigneurs de la tour de Faramaz possédaient beaucoup de parcelles et de droits sur Raclaz. La maison-forte de Raclaz (en face de la ferme Comestaz) date du XVe siècle. Peut-être appartint-elle à une famille noble dite « du Vuache », puis aux seigneurs de Faramaz avant de passer aux Collomb et aux Blancheville. En 1439 une forge tenue par les frères Pugin se trouvait près de la croix de Raclaz.
Un autre chemin allait de Savigny à Valleiry en passant par Jurens. Bloux et Jurens relevaient des seigneurs d’Epagny et des Hospitaliers de Cologny (Vulbens). Ces hameaux dépendaient du mandement (circonscription) de Chaumont et non de celui du Vuache (Vulbens). Bloux, minuscule, restait une dépendance de Jurens.

  • Temps Modernes (1492-1792)

Au XVIe siècle la seigneurie du Vuache est partagée, une partie relevant de Vulbens et l’autre de Savigny. Le château de Vulbens tombe en ruines vers 1600. Les deux parties de la seigneurie seront réunifiées au XVIIe par les seigneurs de Faramaz qui ont fait fortune à la cour ducale et construisent un nouveau château autour de leur vieille tour. Le Plot était un nom de lieu à l’ouest du chemin de Dingy à Murcier. En 1521 et 1531, il y avait là un pilori aux confins des mandements du Vuache et de Chaumont. Vers 1521 on y fouette Pierre Puget et on y plante la tête d’Etienne Guillier. Le Chemin de l’abbé part de la maison-forte de Raclaz, va jusqu’au nant du Moulin, de la Faverge ou de la Fruitière et poursuit jusqu’à l’église paroissiale (l’autoroute l’a coupé). Au XVIe siècle, la famille Groz de Raclaz donne plusieurs sergents et serviteurs au seigneur de Vulbens. Il en reste une maison en bas de Raclaz avec la date de 1624. Aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles il y a des notaires à Raclaz et Jurens. A la fin du XVIIe siècle les Dupraz, bourgeois d’Annecy, s’installent à Bloux et Jurens. Au XVIIIe siècle, ils édifient à Jurens une chapelle sous le vocable de Notre Dame de Grâces. En 1768 elle est dite de Saint Charles. Toujours à la fin du XVIIe siècle, les Collomb s’installent à Bloux. En 1789 les idées révolutionnaires arrivent jusqu’au Vuache. En 1792 la Savoie devient française, et ce, jusqu’à la chute de Napoléon en 1815.

  • Epoque contemporaine (depuis 1792)

Lorsque Genève est rattachée à la Suisse en 1815, une zone franche est créée. Elle permet aux paysans de s’enrichir.
En 1860 la Savoie devient française une nouvelle fois. La faible natalité et l’exode vers les villes vident la commune qui passe de 517 habitants en 1848 à 226 en 1968. La IIIme République améliore l’existence des habitants. La première fruitière se trouvait en amont du nant dit de Routeran, au bord du chemin de Raclaz à Dingy.
Vers 1885, à l’initiative d’Eugène Chatenoud, une fruitière plus fonctionnelle fut construite de l’autre coté du ruisseau. Vers 1925 on y comptait 36 sociétaires.
En 1889, l’école de Raclaz fut construite.
En 1900 il y avait à Raclaz une forge tenue par un Chatenoud. Une épicerie fonctionna à Raclaz de 1896 à 1943. Plusieurs cafés étaient ouverts : café Vuetaz, café La Platte. La vogue de Raclaz se tint depuis environ 1850 jusqu’en 2000. En 1907, inauguration de la nouvelle route de Raclaz à Dingy, construite grâce au député radical de Saint-Julien, Fernand David.
1900, installation de la ligne électrique. Le monument aux morts de 1914-1918, réalisé par Jean Croci, porte une inscription sobre.

        En 1932 plusieurs agriculteurs fondent la « Coopérative laitière agricole de Bloux-Jurens-Les Morraines à Dingy-en-Vuache ». Elle fonctionne jusqu’en 1971. Pendant la dernière guerre, la ligne de démarcation passe entre La Fontaine et Raclaz. Le 16 août 1944 Bloux est incendié par les Allemands. Aux élections municipales d’avril-mai 1945, les électeurs portent au pouvoir Juliette Groz (1899-1953), communiste, première femme-maire du département. Elle se présente ensuite aux élections cantonales de septembre 1945 où elle arrive en deuxième position avec 44 % des voix. Elle démissionne en 1947 pour raisons de santé.
        En 1976, construction de l’autoroute. A partir des années 1980 la population augmente. De nombreux frontaliers travaillent à Genève. En 2000, fermeture des anciennes écoles de Jurens et Raclaz et construction d’un centre scolaire en face de la mairie.

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